La crise particulièrement brutale et profonde que nous vivons est la crise d'un mode de production et de consommation productiviste fondé sur un gaspillage effréné des ressources naturelles. Ce système a non seulement perturbé, durablement dégradé voire détruit une grande partie des écosystèmes, fait peser de réelles menaces sur la survie des êtres humains sur notre planète, il a aussi aggravé les inégalités dans la répartition des richesses et des revenus que ce soit à l'échelle mondiale ou à l'intérieur de chaque pays.
Depuis plusieurs décennies, les écologistes, qu'ils soient scientifiques, responsables associatifs ou politiques, ont alerté sur l'impossibilité de faire durer « ce mode de développement ».
Aujourd'hui, plus personne ne nie que ce système n'est plus viable, même à court terme.
Parmi les grands déséquilibres planétaires, il y a bien sûr la double crise climatique et énergétique. Les causes de la crise climatique sont aujourd'hui bien connues et identifiées : la hausse continue des émissions des gaz à effet de serre provoque un réchauffement climatique aux conséquences dramatiques, rendant la vie impossible sur de nombreuses parties du globe du fait de la montée des eaux ou de la désertification par exemple.
Mais nul ne peut prétendre qu'il y aura une énergie de substitution au pétrole, au gaz et au charbon, qui puisse être une énergie abondante, bon marché et sans impact sur l'environnement.
Terre de lutte contre le nucléaire, énergie dangereuse, polluante et non renouvelable en raison d'un uranium rare, la Bretagne, qui produit à peine 7% de son énergie peut devenir une terre d'exploration massive des énergies renouvelables (solaire, hydrolien, éolien, biomasse, bois énergie...).
Terre de propositions alternatives à l'agriculture chimique et à sa filière agroalimentaire, la Bretagne aime son agriculture quand elle est bio, quand elle développe des circuits courts, quand elle pose la question des marges des grandes surfaces, quand elle dénonce les conditions de travail dans l'agroalimentaire.
Bref, l'écologie politique constitue l'un des axes de changement visant à une modification en profondeur des règles économiques actuelles, porteuses de destructions sociales et environnementales. Tous les secteurs sont concernés : la pêche, l'habitat,le tourisme, les transports, la culture, l'économie sociale et solidaire... Partout l'écologie politique a des solutions fiables, réalistes porteuses d'un avenir qui donne envie.
Pour ce faire, l'écologie politique doit s'associer à toutes les forces progressistes et regrouper le plus grand nombre de compétences citoyennes engagées dans une action partagée et pragmatique.
Cette posture politique est rendue aujourd'hui possible, tant la conscience d'une planète en péril du fait d'une économie dévastatrice rejoint de façon consubstantielle le combat social.
Pour autant, les mises en pratique pour réduire les écarts entre un projet de société rêvé et une société réelle ne peut se passer de la réunion d'un maximum d'acteurs que l'écologie politique peut fédérer par nature. En effet, la survie des êtres humains sur la planète fait consensus.
Plus qu'une démocratie participative qui conduit souvent à se mettre d'accord sur le plus petit dénominateur commun, BRETAGNE ÉCOLOGIE veut porter loin ses objectifs politiques en mettant en place une démocratie implicative capable de fédérer les compétences citoyennes pour aboutir concrètement à des résultats politiques, précisément évaluables en terme de social, de santé, d'emploi, de logement, d'empreinte écologique , de biodiversité, d'éducation, de libertés publiques, de défense des droits de l'Homme...
Pour des raisons d'efficacité, au plus près des citoyens, BRETAGNE ÉCOLOGIE opte pour territorialiser les politiques sociales et économiques au sein de Régions fortes, inscrites dans une dynamique avec les Régions d'Europe et les autres Régions de France.